Dynamisme de l’économie verte et élargissement du marché

Le 26 novembre dernier, COPTICOM a organisé en collaboration avec la Maison du développement durable, la table ronde « sur la voie d’une économie verte : quel bilan tirer des premiers pas du Québec dans le marché du carbone ? ».

Les quatre invités, Alain Houde, délégué du Québec à Los Angeles, Guy Drouin, président de Biothermica et deux porte-parole de SWITCH, Jean Simard, président de l’Association de l’aluminium du Canada et Steven Guilbeault, directeur principal d’Équiterre, ont pu discuter des meilleures façons de tirer profit du marché du carbone pour l’économie québécoise et pour la lutte aux changements climatiques. Premiers enseignements : le Québec a un rôle d’entrainement à jouer pour élargir le marché à d’autres juridictions; sa position de pionnier, joue aussi en faveur de son dynamisme économique avec notamment la création d’emplois verts.

Tous les intervenants ont reconnu que le marché du carbone s’inscrit dans un contexte consensuel au Québec, que sa pertinence est claire contrairement en Californie où il y a eu beaucoup plus d’oppositions. Voici quelques-unes de leurs interventions.

Alain Houde : « l’ampleur du marché californien constitue un grand atout pour les entreprises québécoises. De plus, des projets de sensibilisation auprès d’autres États américains sont présentement en cours. »

Jean Simard : « les alumineries sont engagées depuis 30 ans dans la réduction de leurs émissions de GES et l’industrie s’est préparée avec sérieux pour son entrée dans le marché du carbone. Mais un agrandissement du marché du carbone est primordial pour la compétitivité de nos industries. Plus il y aura des transactions dans le marché du carbone, plus les entreprises vont vouloir s’y intégrer et plus les juridictions vont créer leur propres systèmes. »

Guy Drouin : « la position de pionnier du Québec dans le marché du carbone, doit être considérée comme un facteur d’opportunités : accélération de l’émergence des technologies propres, création d’emplois du futur reliés à l’assainissement de la planète, etc. Notre énorme avance par rapport à d’autres provinces, favorise notre développement économique. »

Steven Guilbeault : « le marché du carbone ne va pas solutionner tous les problèmes de la lutte contre les changements climatiques, mais il a le mérite de mettre un prix sur les émissions de gaz à effet de serre et d’amener des réductions de GES. »

Étapes du marché du carbone :
Le Québec et la Californie se sont engagés dans le premier marché du carbone du continent qui couvrira, à terme, l’ensemble de leur économie.
Janvier 2013 : mise en place du SPEDE (système québécois de plafonnement et d’échange de droits d’émission) destiné à inciter les entreprises, dans un premier temps les grandes industries, à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre et changer leurs procédés de production.
Mai 2013 : distribution de droits d’émission gratuits par le gouvernement
3 décembre 2013 : premières enchères québécoises des droits d’émission par le gouvernement du Québec (investissement dans le fonds vert)
Janvier 2014 : le marché québécois du carbone sera lié à celui de la Californie.
Janvier 2015 : ouverture du marché québécois au secteur des transports.

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