Densification et urgence climatique : une nouvelle mobilisation pan-québécoise

Des acteurs clés de la densification interpellent Québec
À l’origine de ce mouvement se trouvent 13 signataires issus d’horizons variés, mobilisés dans le cadre de la consultation publique pour le Plan d’électrification et de changements climatiques. Le 31 octobre dernier, ils ont déposé une déclaration intitulée « Pour une consolidation et une densification de nos milieux : une réponse à l’urgence climatique », qui invite le gouvernement à jouer un rôle de leader pour assurer la densification et la consolidation de nos milieux de vie. Au-delà de cette première action, le souhait est de poursuivre cette mobilisation vers l’amélioration des pratiques et du débat chez l’ensemble des parties prenantes. 

Pourquoi densifier ? Pourquoi dialoguer ?
Face à l’urgence climatique, le Québec doit revoir sa manière d’aménager ses milieux de vie. Pour accueillir les 400 000 nouveaux ménages prévus à l’horizon 2030 sans plomber le bilan carbone du Québec, la croissance urbaine doit se faire de manière à consolider et densifier les milieux de vie existants. Bien pensées, ces solutions permettent de supporter des modes de vie et une économie sobres en carbone, en réduisant les distances à parcourir et en donnant accès à une offre de transport multimodale. Elles sont donc essentielles à la diminution structurelle des émissions de gaz à effet de serre du parc automobile québécois, ainsi qu’à la protection des milieux naturels et agricoles.
Le dialogue constructif est à construire, face à la multiplication des projets de densification qui suscitent des préoccupations légitimes. Les acteurs de la densification sont appelés à s’allier afin de déterminer ensemble la manière dont on souhaite opérer ce nécessaire virage au Québec, pour des transformations urbaines gagnant gagnant. 

Citations
« Pour favoriser l’acceptabilité sociale de la densification, il faut impliquer dès le départ les citoyens via un bon processus incluant la consultation. Les citoyens ont besoin d’avoir confiance que leur point de vue sera pris en considération dans la décision. Un processus inclusif est un investissement rentable et non pas une
contrainte. »
– John Husk, conseiller municipal, Drummondville

« À titre de développeur immobilier, je considère que le dialogue est vital. Dans notre pratique, il faut être transparents, donner de l’information et accepter d’écouter ce que le milieu a à dire. Si des craintes sont exprimées, il faut faire de son mieux pour les mitiger. »
– Alexandre Forgues, président, District Atwater

« Notre regroupement s’est opposé à un projet de densification, tout en demeurant dans un dialogue respectueux avec la municipalité. Nous avons alors pris conscience de l’importance de l’éducation populaire en urbanisme, pour que tous – population, promoteurs et élus – travaillent en synergie pour un aménagement durable et harmonieux du territoire. »
– Sabrina Di Matteo, porte-parole du regroupement citoyen « Pas de tours dans ma cour »

Liste des signataires de la déclaration :

1. Stéphane Boyer, conseiller municipal, Laval
2. Daniel Cayley-Daoust, président, au nom de l’Association des résidents de l’île de Hull
3. Sabrina Di Matteo, porte-parole du regroupement citoyen « Pas de tours dans ma cour »
4. Nathalie Dion, présidente, Ordre des architectes du Québec
5. Alexandre Forgues, président, District Atwater
6. Sylvain Gariépy, président, Ordre des urbanistes du Québec
7. Émile Grenon-Gilbert, conseiller municipal, Mont-Saint-Hilaire
8. John Husk, conseiller municipal, Drummondville
9. Maude Marquis-Bissonnette, conseillère municipale, Gatineau
10. Karine Saint-Pierre, Construction St-Pierre Roseberry
11. Christian Savard, directeur général, Vivre en Ville
12. Nicol Tremblay, président, Comité des citoyens et citoyennes du quartier Saint-Sauveur
13. Laurence Vincent, coprésidente, Prével

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