COP15 – Grande marche pour le vivant : Des centaines d’organisations du Québec et du monde appellent à marcher pour la biodiversité et les droits humains

TIOHTIÀ:KE (Montréal), le 9 décembre 2022 – Demain à 13h00 devant la Statue du Mont-Royal, le Collectif COP15, composé de plus de 90 organisations de la société civile québécoise, la CBD Alliance, le Global Youth Biodiversity Network, auxquelles s’ajoute Greenpeace Canada, ainsi que de nombreuses délégations autochtones venues des quatre coins de la planète s’uniront à l’occasion d’une grande marche populaire pour le vivant et les droits humains.

Ces grandes coalitions et leurs milliers de sympathisant-e-s exigent des États un Cadre mondial pour la biodiversité suffisamment fort pour inverser la perte de la biodiversité et garantissant le respect des droits fondamentaux des communautés et des individus, notamment autochtones, qui protègent les écosystèmes de la planète. 

C’est dans cet esprit que la marche sera menée par des dizaines de délégations autochtones du monde entier, afin de notamment souligner que les Premiers Peuples sont les gardien-ne-s d’une vaste majorité de la biodiversité mondiale grâce au maintien de pratiques, de savoirs et de relations avec les territoires leur permettant de vivre en équilibre avec les écosystèmes depuis des millénaires. Le soutien réel des États au leadership et à l’épanouissement des systèmes de gouvernance autochtones est donc essentiel à la cohérence et à l’équité des mesures qui seront adoptées. 

Alors que la COP15 est le rendez-vous mondial le plus important au sujet de la biodiversité depuis plus de 10 ans, les groupes soutiennent que les dirigeant-e-s du monde entier ont la responsabilité d’être à la hauteur de ce moment historique. La marche est ainsi une occasion importante d’interpeller les décideur-se-s quant à la valeur irremplaçable et vitale des contributions de la nature pour le bien-être humain et d’avertir face aux risques d’écoblanchiment associés à certaines solutions. 

L’ensemble de la population et des organisations de la société civile sont donc convié-e-s à cette grande marche pour le vivant, afin de porter ces messages. Les êtres humains font partie de la nature, c’est pourquoi la protéger, c’est également sauver nos droits, notre bien-être et nos vies.

 

CITATIONS

« Il y a urgence d’agir. Plus d’un million d’espèces à travers la planète voient leur population chuter drastiquement. C’est littéralement à un effondrement du vivant auquel nous assistons à l’heure actuelle. Y faire face sérieusement c’est avoir le courage d’opérer des transformations majeures dans nos modes de vie beaucoup trop accès sur la surexploitation des ressources naturelles.  Nous appelons à un changement de paradigme économique. Voilà le niveau d’ambition dont nous avons besoin! » explique Anne-Céline Guyon, chargée de projet experte climat de Nature Québec, membre du Collectif COP15.

 

« En tant que peuple Salish de la côte, nous sommes aux premières lignes des conséquences des changements climatiques qui menacent de consommer ce qui reste du droit de naissance que nous avons réservé pour nos générations futures. Je tiens à vous rappeler ce que les peuples autochtones répètent à l’ONU depuis des décennies, car cela n’a toujours pas été compris : les changements climatiques constituent un symptôme de la force plus dévastatrice qui ronge notre avenir collectif : le colonialisme. », affirme Ta’Kaiya Blaney, gardienne du territoire de la nation Tla A’min en Colombie-Britannique. 

 

« Le capitalisme sauvage nous a amené jusqu’au bord du gouffre climatique et de la biodiversité. Le point de bascule est déjà dépassé, mais il est encore temps d’écouter les Peuples Autochtones, protecteurs de la biodiversité, et reconnaître leur savoir au même niveau que les savoirs scientifiques. Il faut nous redonner la souveraineté de nos territoires pour souhaiter un retour à l’équilibre naturel auquel nous croyons. », rappelle Lucien Wabanonik, conseiller, Conseil de la Nation Anishnabe de Lac Simon.


« La forêt amazonienne abrite au moins 10 % de la biodiversité mondiale et est de plus en plus menacée par les industries extractives telles que les mines et les combustibles fossiles. Pendant la COP15, une délégation concertée de peuples autochtones souhaite adresser ce message clé au Canada : l’extraction sur les terres autochtones est incompatible avec la protection de la Biodiversité et de notre planète, car nos terres représentent environ 20% du territoire de la Terre, contenant 80% de la biodiversité restante du monde. », Puyr Tembé, présidente de la Fédération des peuples autochtones de l’État du Pará (FEPIPA)


« Nous sommes la plus grande génération de jeunes de l’histoire. Nous représentons plus de 50 % de la population mondiale, mais nos voix et nos valeurs ne sont toujours pas représentées dans les décisions prises pour notre avenir. Nous comprenons plus clairement que quiconque que le monde est complexe et interconnecté. Nous comprenons aussi que la seule façon de sortir de cette crise sociale et écologique en cascade est par un changement à l’échelle de la société et du système. Pour cela, nous devrons transformer nos valeurs, nos comportements, nos priorités et nos actions. Les jeunes exigent une participation intergénérationnelle et significative des jeunes, une éducation transformatrice et une approche basée sur les droits dans le cadre mondial de la biodiversité post-2020. », Swetha Stotra Bhashaym, Global Youth Biodiversity Network


« Les peuples autochtones, les paysans et les pêcheurs sont ceux qui protègent la biodiversité, pour nous tous, mais ils sont constamment confrontés à l’invasion et à la destruction des entreprises et aux violations des droits de l’homme lorsqu’ils défendent la nature. Leurs droits doivent être au centre des résultats de cette conférence. », soutient Mariann Bassey, porte-parole de la CBD Alliance et d’Environmental Rights Action – Nigeria

 

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À propos


Collectif COP15

Le collectif de la société civile québécoise pour la COP15 est un espace de concertation réunissant plus de 90 organisations de conservation, organisations environnementales, ONG de développement international, syndicats, associations professionnelles, organisations jeunesse, organisations financières, centres de recherche et fondations philanthropiques qui se mobilisent pour inciter les gouvernements à poser des gestes ambitieux et concrets et d’inclure une diversité de voix pour la protection de la nature dans le cadre de la COP15


CBD Alliance

La CBD Alliance est un réseau mondial de plus de 400 organisations de la société civile qui partagent un intérêt commun pour l’avancement de la Convention sur la diversité biologique (CDB) avec une vision englobant les causes sous-jacentes de la crise de la biodiversité. Elle vise notamment à assurer un lien entre celles et ceux qui protègent la biodiversité sur le terrain et au sein des instances de la CDB, en respectant l’autonomie de chacun.


Global Youth Biodiversity Network

Le Global Youth Biodiversity Network (GYBN) est un réseau international d’organisations jeunesse et d’individus qui partout dans le monde œuvrent pour prévenir la perte de biodiversité. Il s’agit de la plateforme de coordination officielle des jeunes dans les négociations de la Convention des Nations Unies sur la Diversité Biologique.


Greenpeace Canada

Greenpeace est un réseau international d’organisations indépendantes qui agissent selon les principes de non-violence pour protéger l’environnement, la biodiversité et promouvoir la paix. Elle s’appuie sur un mouvement de citoyennes et de citoyens engagés pour construire un monde durable et équitable.